GetBackers, présentation
Titre : GetBackers
Titre VO : ゲットバッカーズ -奪還屋-, Gettobakkāzu Dakkan'ya
Auteur : Yuya Aoki (scénario) - ゆや あおき
Dessinateur : Rando Ayamine - らんど あやみね
Editeur : Pika Edition
Genre : Shonen
Tomes parus au Japon : 39 (fini)
Tomes parus en France : 39 (fini)
Première édition au Japon : 1999
Première édition en France : 2003
C'est du manga shonen GetBackers dont nous allons parler aujourd'hui ! Le shonen, c'est ce genre de mangas dans lequel prédomine... la baston, les attaques de la mort... et... des belles filles. En gros, hein, ne généralisons pas !
Bien évidemment, GetBackers regroupe tout ça ! On y suit deux jeunes hommes franchement à court d'argent, qui ont pour boulot, quelque chose de pas commun du tout. Ils sont récupérateurs, et donc, récupèrent ce qu'on vous a volé ! Le premier, blond, s'appelle Amano Ginji, et a pour particularité que son corps peut produire de l'électricité massivement. Anciennement voyou dans les bas-fonds de Tokyo, on l'appelait "L'empereur de la foudre". Son compère, c'est Mido Ban, et ce dernier, en plus d'une poigne d'enfer, possède un œil maléfique qui lui vient de ses ancêtres européens. Cet oeil lui permet de faire voir à quelqu'un ce qu'il (Ban) veut pendant une minute, et cela trois fois par jour grand maximum.
On part donc sur un fond réaliste mais qui très vite prend des allures un peu grotesques de Shonen, avec des combats vraiment improbables (des types qui se transforment en animaux, des travestis qui se battent avec des fils de couture...). L'effet y est, les combats sont grandioses, mais à force de surfer sur la vague Shonen, les auteurs en ont perdu le charme originel du manga. Car à n'en pas douter, il y avait du potentiel selon moi. Le début du manga nous montre nos deux amis enchainant les petits boulots de récupération ridicules et complètement mal payés, les jours de galère interminables, les factures impayées et la malchance. Vous l'aurez compris l'humour est au rendez-vous dans GetBackers !
Mais voila, très vite, on part dans le grand n'importe quoi, avec un destin contrôlé par des Dieux qui se trouvent dans une tour imaginaire et qui contrôlent la vie de chacun... Tout cela dans un bidonville en plein Tokyo. Oui, bon, soit.
Vous l'aurez compris, GetBackers aurait dû s'arrêter beaucoup plus tôt que prévu, si bien que je n'ai même pas fini le manga et que je n'en ai pas l'intention (le résumé des derniers tomes ayant suffit à me convaincre que le scénario a pris des tournures complètement ridicules).
Mon avis ? Un manga aux débuts prometteurs, de l'humour, des dessins sublimes signés Rando Ayamine, un maître dans la discipline.... Mais du grand n'importe quoi au final. Le conseil de Nishizono ? Ne lisez que jusqu'au tome 11. Et encore.
"Passons aux notes !"
Esthétisme : Bon, il n'y a rien à dire. C'est un style à part propre à Rando Ayamine. Très peu épurés, voire même brouillons, ses dessins crient de réalisme; et le talent est incontestable. Des personnages plutôt élancés, pour un style de manga des années 80. 10/10
Humour : Toute la première partie est énormissime, vraiment. Mais l'humour se perd peu à peu, et Ginji devient le seul personnage amusant sur toute la palette de guerriers théologues cosmiques des bidonsvilles que nous propose ce manga. Un 5/10 donc.
Action : Une histoire très bien rythmée, il faut dire qu'ils sont deux à travailler dessus et l'expérience fait qu'ils savent éviter justement les temps morts ! Rien à dire donc de ce côté-là. Quant aux combats, c'est un point qui pêche un peu selon moi, tout simplement parce que je les trouve assez ridiculement improbables. On ne commence pas un manga de manière réaliste pour ensuite partir sur des invocations et autres appels aux dieux réincarnés. 5/10 pour un rythme qui ne s'essouffle jamais.
Scénario : Là encore, une base géniale, qui part complètement en vrille. Le manga tout entier est gâché par ça. On prend un plaisir fou à lire les premiers tomes et on a presque envie de vendre ceux d'après... Pour le coup ce sera un 3/10.
Originalité : On n'avait jamais vu de mangas qui commençaient comme ça, et ça c'est cool, vraiment ! Il innove en apportant ce côté galère, boulots ridicules et personnages pleins de style mais complètement ridicules. Mais voilà, on essaye de faire comme les autres, et on part dans le n'importe quoi total. Mais après tout, on n'avait jamais vu non plus de dieux fatalistes sur toits imaginaires de bidons villes dans les bas-fonds de Tokyo ? Alors pour le coup, c'est original. 8/10
Overall :
6,2/10
Cette note est plutôt élevée, et privilégie le début de ce manga. Si votre avis diverge, c'est compréhensible, à chacun son truc, la section des commentaires en bas est faite pour vous exprimer et nous montrer un point de vue différent ! Moi, ma critique, c'était just another way de voir les choses :)